
Ermitages et paysages du Guipuzcoa
Une sélection d'ermitages qui sont une occasion de découvrir des paysages uniques.
Ermitage de Santa Elena, Xantalen. Irun.
Bien qu'elle ne soit pas panoramique, elle revêt une grande importance car c'est la seule chapelle attestée dans le Guipuzcoa, au Xe siècle. Construite sur un temple romain du Ier s. dont subsistent certains vestiges, elle devient ermitage au XIVe s. Elle appartient au complexe muséal extrêmement intéressant d'Oiasso, qui permet de comprendre l'importance des romains pour le Guipuzcoa.
Ermitage de Santa Ana. Pasai Donibane.
Balcon spectaculaire sur l'ensemble de la région d'Oarsoaldea. La vue s'étend de la Peña de Aia à l'entrée du port. On y monte depuis l’embarcaadère par un escalier difficile. Il n’est ouvert que le jour de Sainte Anne, le 26 juillet, lors d’un pèlerinage auquel assistent les habitants de Pasaia, les Pasaitarras. Il abrite une image de Sainte Anne et la Vierge, un véritable joyau acquis en Flandre en 1573 et ramené par la mer jusqu’à Pasaia.
Derrière l’ermitage (photo) se trouve une auberge de pèlerins. Ancien hôpital pour les pèlerins, c'est, de nos jours, une étape classique pour les marcheurs du Chemin du Nord vers Saint Jacques.
Ne manquez pas cette visite si vous venez à Pasaia.
Ermitage de Saturdi. Zaldibia.
C’est l'une des images les plus recherchées à Goierri, mais beaucoup l’omettent. Sur la route qui descend des Campas de Larraitz vers Zaldibia, après l'intersection de Gaintza, au creux d’un large virage, se trouve le panneau qui indique San Saturnino, Saturdi. Trois cents mètres plus loin, nous découvrons un lieu qui mérite beaucoup plus qu'une simple photo avec, en arrière-plan, le relief pyramidal du Txindoki. Une fois à Zaldibia, il faudra bien sûr rebrousser chemin.
Par le passé, il était connu sous le nom d’Urtzuerreka. C’était un lieu de passage des marchands qui entraient et sortaient du Guipuzcoa. Une fête votive est organisée régulièrement. On y prie pour que le bétail soit protégé et qu’il pleuve abondamment. La légende raconte qu'à une période de sécheresse, le saint fut plongé dans la rivière et, ce jour-là, il plut à torrent.
Ermitage de Santa Catalina. Deba.
Point de vue exceptionnel sur le Géoparc de la côte basque. Richesse géologique et culturelle. La vue s'étend de Zumaia à Mutriku et bien au-delà le long de la côte, avec les flysch dans toute leur splendeur ; sans compter les importantes montagnes de l’intérieur. Cet ermitage était un passage de pèlerins dès 1539 ; des fêtes votives et des processions, gaies et très hautes en couleur, s’y sont tenues au départ de Deba.
Aujourd'hui, seule subsiste une messe le jour de la Saint Jean, où les champs et les rameaux sont bénis. L’on raconte aussi que les jeunes femmes s’y rendaient dans l’espoir de trouver un fiancé. Divers panneaux nous signalent les sommets de l'Arno (ou Andutz), un massif calcaire de récifs coralliens, et fournissent des informations sur le flysch.
Ermitage de Santa Engracia. Zestoa.
Vue panoramique anthologique sur la Vallée de l'Urola dominée par le massif d'Izarraitz, et sur les forêts de Pagoeta. En arrière-plan, dans le lointain, Aiako Harria. C'est l'un des plus anciens ermitages du Guipuzcoa ; il se distingue par la machine d'horlogerie qu’il abrite en son intérieur.
Une très belle excursion part d'Errezil ou d'Aizarnazabal, et couronne les hauteurs d'Etumeta ou d'Aizarna.

Ermitage se San Joan, Dans Le Passé, Portalatiña. Lazkao.
C'est ce qu’affiche le panneau sur la porte d'entrée. Curieux endroit situé dans la descenente entre Lazkaomendi et Zaldibia. Datant de 1625, il apparaît en 1770 sous le nom de San Juan de Maíz.
Ne serait-ce que par la route, la visite vaut la peine depuis Lazkaomendi ou en remontant depuis Zaldibia. Le détour ne compte que quelques kilomètres à peine ; prairies et paysage de montagne là encore présidés par le Txindoki.
Vous trouverez ci-dessus, dans les références faites à Saturdi, tous les plans nécessaires.
Ermitage de Santa Barbara. Zarautz.
Une fois à Zarautz, encore un petit effort et nous grimpons, entre les vignobles de txakoli, jusqu'à ce point de vue exceptionnel, en passant par le belvédère du Torreón de Vista Alegre. C'est un passage obligé du Chemin de Saint Jacques et les vues aériennes sur Zarautz sont impressionnantes.
L'ermitage date de 1703. Il fut érigé à l’initiative des pêcheurs de Zarautz qui en payèrent la construction moyennant une aumône versée pour chaque baleine capturée. De nos jours, une grand-messe y est célébrée tous les 4 décembre qui, vous imaginez bien, s’achève par un repas. La légende veut que si l’on sonne la cloche avec dévotion, les maux de tête disparaissent pendant un an.
Ermitage d’Erdoizta. Errezil.
Tout comme celle de Santa Bárbara (Zestoa), cette chapelle se trouve sur la route d'Aizarnazabal, à Errezil sur les hauteurs d'Etumeta ou d'Aizarna. Cette fois, nous suivrons les indications qui mènent à Erdoizta, un quartier de la commune d'Errezil. Nous y trouverons le le seul ermitage circulaire du Guipuzcoa.
L’ermitage de San Isidro date de 1808 ; de style néoclassique, il présente des références évidentes au monde romain.
Ermitage d’Aldaba. Tolosa.
Aldaba est un quartier de Tolosa auquel l’on accède depuis la route de Tolosa à Alegi. L’ermitage est voué à l'Archange Saint Michel. Les quatre kilomètres - quelque peu sinueux et compliqués - qui y mènent valent toutefois la peine d’être parcourus.
Il n’a pas de retable mais une baie spectaculaire qui donne sur la Sierra d’Aralar (qui a son propre Sanctuaire dédié à Saint Michel in excelsis), avec le Txindoki en son centre. De nombreux mariages y sont célébrés.
Ermitage de Santiagomendi. Astigarraga.
Les panneaux d'information annoncent le PARADIS. Et ils ont raison car les vues sur toute la Donostialdea sont impressionnantes. L’endroit est magique au moment du coucher du soleil. Cet ermitage datant du XIIIe siècle, était un jalon majeur sur le Chemin de Saint Jacques. On dit que, sur les lieux, chacune des pierres, quelle qu’elle soit, recèle en son intérieur les souvenirs de l'apôtre Saint Jacques.
Ermitage de Sandaili. Oñati.
Un paysage de roman policier qui, de fait, a inspiré Ibón Martín : c’est là que commence son prochain roman édité chez Plaza et Janés. Il est situé sur l'autoroute Arantzazu-Arrikrutz et dans le quartier d’Araotz. Nous trouvons les indications menant à Sandaili, Saint Élias, juste après le barrage de Jaturabe.
Cette chapelle possède un bassin dit « aska » qui est destiné au rituel celtique de la fertilité. D'une certaine manière, l’ensemble évoque la grotte de San Juan de la Peña. Le paysage calcaire nous emmène dans les entrailles de la Sierra de Aizkorri. En effet, c’est tout près de Sandaili que commence l'ascension vers les Ojos d'Aizkorri, Aitzulo, que nous recommandons vivement.